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Plantation, culture et entretien du bambou.Emplacement et qualité de sol.L'a priori le plus fréquemment rencontré concernant le bambou est de croire qu'il pousse les pieds dans l'eau. Bien qu'il en ait un grand besoin, un excès prolongé le ferait dépérir rapidement. Plus que le froid, c'est la sécheresse qu'il redoute, et ce, été comme hiver. Un sol gelé peut empêcher un bambou de boire à sa guise comme une sécheresse prolongée le ferait en été. La réussite d'une plantation de bambou
dépend, d'une part du climat (ensoleillement et
précipitation) et d'une autre part du terrain
(qualité et surface disponible) sur lequel il est
cultivé. Un maximum de soleil et de chaleur, des
précipitations abondantes, un sol riche et
aéré, légèrement acide (un
sol de forêt) et de la surface pour permettre aux rhizomes
d'aller loin puiser des réserves, sont les conditions
idéales garantissant le gigantisme de certaines
espèces. Bien qu'il soit difficile de
rassembler toutes ces conditions chez soi, il reste possible
d'en améliorer certaines en palliant à des
manques. Un arrosage sera le bien venu en période de
sécheresse (si le sol n'est pas arrosé par un
ruisseau ou de l'eau souterraine). Un épandage de fumier
décomposé en
surface (sinon
compost ou engrais) en début d'année, apportera
des nutriments en quantité, car les bambous
épuisent vite le sol. Si tous les bambous aiment les sols riches et légèrement acides, certains, d'origine montagneuse, redoutent le soleil. Dans ce cas, il faudra les protéger de ses rayons sans pour autant leur cacher le ciel. Plantation.Période de plantation.Un bambou en pot peut
être mis en terre toute l'année, à
l'exception des périodes de forts gels, pendant lesquelles
il ne sera pas possible de creuser la terre et impossible pour le
bambou de s'alimenter en eau. Selon les considérations, la
période idéale de plantation
varie. Personnellement, j'affectionne planter au printemps pour admirer
la formidable ascension des pousses. Je considère que
planté suffisamment tôt, le plant
bénéficiera d'une durée maximale pour
bien s'implanter, mais il ne faudra pas négliger
l'arrosage d'été. En conciliant les deux points de vue, la période idéale est celle durant laquelle le sol est suffisamment chaud pour que le bambou puisse faire descendre ses racines le plus profondément possible, afin de le mettre à l'abri des sécheresses estivales et hivernales. Plantation.La première opération vise
à correctement hydrater la motte racinaire en la plongeant
dans un seau une dizaine de minutes. Pendant ce temps, à
l'emplacement choisi, la terre peut être travaillée et
creusée. Mélangez de la tourbe pour alléger et
acidifier le sol. Le compost participe également à
l'allégement du sol tout en conservant de l'humidité sans
exces et apporte des nutriments. Le sable draine et apporte de la
silice. Attention, il ne faut pas griffer la motte au préalable, ce qui aurait pour conséquence d'endommager le plant plus que de l'encourager à faire des racines, et ce, même si le vendeur de votre jardinerie favorite vous le conseille. Arrosage.L'arrosage a surtout son importance la première année après la plantation dans les régions chaudes. A ce moment-là, le bambou n'est pas encore suffisamment enraciné pour pouvoir parer à la sécheresse du sol lors de la saison estivale. Des arrosages réguliers lui seront très profitables. Il est à noter qu'il est préférable d'effectuer des arrosages espacés et abondants de manière à favoriser l'enracinement profond, plutôt que des arrosages fréquents et légers. Un bambou assoiffé est reconnaissable à ses feuilles enroulées sur elles-mêmes (limitation de l'évaporation). Un arrosage rapide les fera se dérouler en quelques minutes. Il est souhaitable ne pas arriver à cette extrémité. Fertilisation.Gourmand en azote, le bambou se délectera
d'un bon fumier de cheval correctement décomposé
répandu à ses pieds en fin d'hiver. D'autres
types
de fumiers conviennent également. Si vous n'avez pas
la
chance ou la possibilité de trouver du fumier, vous pouvez
utiliser un engrais pour gazon au printemps et en
été. Evitez d'en apporter en automne, car une
alimentation tardive en azote fragilise le feuillage
face au gel. Le paillage offre
plusieurs
avantages. Tout d'abord en se décomposant progressivement il
assurera un apport d'humus. Il permet aussi au sol de limiter
l'évaporation et finalement en hiver il contribuera
à empêcher le sol de geler. Processus de pousse.Le bambou constitue ses réserves en
été et automne. L'hiver, il se repose et
se
prépare. Au
printemps, il génère des pousses
à l'aide des réserves de
l'année
passée. Taille et entretien.Les bambous se taillent très bien, de plus, une seule taille par an suffit. Il est même possible à partir de certaines variétés de constituer de très belles haies au carré ou même des topiaires. La règle est la même pour tous les bambous (mis à part les nains que l'on fauche). En période de croissance des chaumes, attendre que les branches se forment et que les premières feuilles apparaissent au bout. A ce moment-là, à la cisaille ou au taille-haie, on coupe le chaume pour réduire la hauteur et les branches pour réduire le volume. La densité de feuillage s'en trouvera augmentée dans les mois qui suivent. Les bambous nains en couvre-sol se fauchent aux alentours du mois de mars. Quelques semaines plus tard, ils sortiront plus densément, beaux et sans défauts. Ceux qui entrent dans la composition de topiaires se taillent comme les autres bambous. Souvent, après
avoir atteint une hauteur qui semble être limite, la hauteur
moyenne des nouveaux chaumes tend à diminuer ou
stagne
simplement, peut-être même à un niveau
très
infèrieure de la hauteur potentielle. La population est trop
importante pour
l'espace
qu'ils occupent, le sol ne suffit plus à les alimenter. Le
moment est venu d'éclaircir le massif. Contenir un bambou traçant.Certains bambous se
révèlent être
particulièrement envahissants. Cette idée peut se
révéler effrayante pour celui ou celle qui n'ont
pas
l'habitude de s'occuper de son jardin. Il existe donc des astuces
permettant de prévenir ou résoudre ce
problème s'il intervient. La barrière antirhizome: Une
barrière
antirhizome peut s'avérer utile dans le cas d'une haie ou
d'un massif,
directement à la limite d'un terrain et s'il n'y a pas
d'obstacle à la propagation des bambous (muret avec
fondation ou
ruisseau..). L'espace de service: Il est à noter
que la
réglementation impose une distance de plantation de la
limite
séparative de votre terrain suivant la hauteur finale de vos
haies et massifs. Un règlement local peut
également
être encore plus restrictif. La tranchée: Une autre manière simple, mais demandant un effort annuel et une surveillance, vise à dégager une tranchée de 30 cm environ, afin d'exposer à la vue les rhizomes aventureux. Vous pouvez de temps en temps les couper ou attendre la fin de croissance de ces derniers en automne. L'effort sera dans ce cas plus pénible, car vous aurez à les arracher de l'autre rive de la tranchée. Les rhizomes sont suffisamment résistants à la traction, vous n'aurez pas trop de mal à les enlever sans les casser. Si finalement il en reste à votre insu, il suffit de casser les pousses au printemps comme précédemment décrit. Mes massifs sont dans le gazon. J'ai
enterré des dalles de jardin de 40 cm en position verticale
pour
ne pas les laisser se mélanger, mais je n'ai pas de
protection
pour les séparer de la pelouse. Le bambou en pot.Le choix du pot.Il est principalement à faire en fonction de
la nature traçante ou cespiteuse de votre bambou. Un
traçant aura plus rapidement besoin de place qu'un cespiteux. Certains ouvrages indiquent des volumes considérables pour des bambous d'une hauteur donnée. Personnellement je garde des bambous moyens ou géants dans des pots 30 ou 35 cm d’ouverture. Il suffit de se résoudre à ne conserver que quelques chaumes (les plus caractéristiques) et de sacrifier les autres. Dans un premier temps, fiez-vous au conteneur initial de votre bambou et installez-le à l’aise en lui accordant un pot légèrement plus grand, vous serez tranquille un an ou plus. Lorsque le manque de place se fait sentir, passez à la dimension supérieure en réduisant le nombre de chaumes. Vous serez à nouveau tranquille pour l'année. Le substrat.La plantation en pot, implique un espace
réduit de développement racinaire. La
taille maximum d'un bambou ne pourra
donc pas être atteinte (sauf pour les nains
et les petits bambous). En intérieur, il faut se méfier de
l'atmosphère trop sèche des appartements.
Vaporisez souvent de l'eau sur les feuilles et prenez garde aux
attaques de parasites comme celle des araignées rouges ou
des cochenilles. Un simple traitement à la bombe est
très efficace pour parer à ce genre
d'inconvénient. Tous les bambous ne supporteraient pas plus d'une
année en intérieur, car ils ont besoin d'une
période fraîche de repos. Si le
problème ne se pose pas pour les bambous tropicaux, il se
pose pour tous les bambous de régions
tempérées. En hiver, le plus grand danger pour un bambou
en pot est le manque d'eau, par omission d'arrosage ou suite au gel du
substrat. Les mois d'hiver sont souvent parmi les plus secs de
l'année.
Plusieurs stratégies sont
possibles (voire également la rubrique
'Actualités')
: Un simple engrais gazon suffira amplement de temps en
temps. De toute manière, il n’est pas dans votre
intérêt de le voir doubler de hauteur tous les ans
si vous le gardez sur votre terrasse. Bien sûr, si vous souhaitez le voir grandir notablement, apportez-lui de l’engrais tous les mois. Si votre eau est calcaire, vous pouvez mettre une
cuillerée de vinaigre blanc dans chaque arrosoir. |