Actualités

05/03/2007

Le meilleur moment pour bouturer les rhizomes.

Alignement de pots contenant des boutures de rhizomeLa saison est idéale pour le bouturage des rhizomes. La règle est de s'y prendre le plus tôt possible dans l'année, une fois les grosses gélées passées.
C'est le moment précédent le gonflement des yeux sur les rhizomes qui semble être le plus approprié. Il est préférable que les yeux gonflent une fois les fragments prélévés car ils prendront un diamètre en rapport avec les réserves disponibles. Un oeil gonflé sur un rhizome encore en place sera plus gros qu'il ne l'aurait été et risque d'épuiser trop vite les quelques réserves du fragment lorsqu'il sera prélevé, faisant ainsi avorter la pousse.
Dans l'absolue, le bouturage de rhizome donne des résultats toute l'année avec plus ou moins de réussite, la fin de l'hiver étant la période optimale. Plus on s'éloigne de cette saison et plus les echecs sont nombreux et la réussite aléatoire, car les plants n'auront ni le temps d'arriver à maturité, ni celui de constituer des réserves.
En fin d'été et en automne, un très jeune chaume d'une bouture récente ne résistera sans doute pas à l'hiver s'il ne s'est pas correctement aoûté. Si malgrés tout il survivait, il démarerait le printemps suivant dans les mêmes conditions qu'un nouveau bouturage réussi.
Le taux de réussite du bouturage est fonction :
 - du moment du prélèvement.
 - de la qualité du rhizome prélevé (fraîcheur, longueur, radicelles, etc ).
 - du type de bambou concerné.

Il n'est pas rare de trouver des vendeurs vous proposant des rhizomes toute l'année. Ce dernier point me laisse interrogateur. Cela ne peut que m'éveiller des soupsons supplémentaires sur la fraîcheur et surtout sur la maîtrise du prélèvement.

27/11/2006

Les colorations hivernales.

Broyat frais de bambouMalgré le climat très clément de ce mois de novembre, les nuits sont quelquefois très fraîches, suffisamment pour que le soleil de la journée marque les chaumes de sa brûlure.
Les phyllostachys aureosulcata 'spectabilis' ou 'aureocaulis' se refont une jeunesse en reprenant leur couleur de printemps, moins vive mais plus riche de teintes cuivrées.
Les si fameux semiarundinaria yashadake 'kimmei' commencent également à rougir comme en témoigne l'illustration. Côte à côte, un jeune chaume exposé au soleil et un autre provenant du coeur du massif.

19/11/2006

Début des aménagements hivernaux.

Pots disposés dans une tranchéeLe thermomètre descend régulièrement sous zéro degré depuis une ou deux semaines. Il est temps de songer à mettre en place les protections hivernales.
Les protections des jeunes plantations peuvent s'avérer salutaires. Un bon paillis sur le sol est en général largement suffisant.
En revanche il est plus difficile de protéger les plantations hors sol, constituées de centaines ou de milliers de pots. 
J'use principalement de trois techniques distinctes :

  • La mise sous serre froide des pots de petite dimension et les boutures d'un an.
  • La mise hors gel des pots de taille moyenne en les enterrant dans une tranchée (la place disponible sous serre est limitée).
  • L'alignement le long d'un mur orienté plein sud avec protection au sol pour les pots de gros volume.

Les pots de petite dimension ne résisteraient pas longtemps à un gel de plusieurs semaines. Leur faible volume de substrat est rapidement figé par le froid, privant d'eau de jeunes plants encore sans vraies réserves. La meilleure solution consiste donc à les rentrer en serre froide (ou pièce lumineuse et fraîche). Même s'il gèle la nuit, la température de jour permettra un dégel efficace.
Produisant moi même du compost à base de fumier de cheval, je dispose d'une tranchée offrant plusieurs usages selon les saisons. Au printemps je la remplis de fumier de cheval et de débris végétaux. Quelques mois plus tard j'y plante courgettes, potirons, pastèques, melons et autres tomates ou aubergines. La récolte est généreuse et abondante. Enfin, en automne, je récupère un terreau des plus fins que je peux stocker en prévision des rempotages du printemps suivant. Il me reste donc une tranchée dans laquelle, sur plusieurs lignes et deux niveaux, je dépose mes pots moyens soigneusement étiquetés (photo). Je complète ensuite en surface par un paillis (paille, sciure, terreau mal dégradé, feuilles, etc.) qui restera en place une fois les pots retirés puisqu'il sera le point de départ du nouveau compost.
Les pots les plus gros (également les chaumes les plus hauts) seront alignés sur quelques rangées le long d'un mur exposé au Sud. Une barrière (une canisse en bambou fait très bien l'affaire) est tirée le long des alignements pour retenir le paillis qui sera déversé sur les pots. Les parties aériennes seront quant à elles protégées des grands froids par la proximité immédiate du mur, pouvant même en hiver, augmenter la température de quelques degrés.
Dans tous les cas, il peut s'avérer nécessaire de procéder à des arrosages, les plants restent des plants en pot, victimes de leur concentration racinaire dans un espace réduit.

En conclusion, il faut mettre à profit tout ce dont vous disposez pour eviter impérativement le gel prolongé du sol et du substrat.

Les dégâts liés aux chutes de neige ne touchent en général que les bambous déjà très haut. Pour éviter qu'ils ne cèdent, il suffit de rassembler à l'aide de corde un certain nombre de chaume. Cette opération n'est pas toujours facile, voire impossible. Il faudra alors, soit faire confiance à la capacité de flexion des bambous, soit secouer le plus souvent possible les chaumes, pour les soulager de l'excès de neige. 

18/11/2006

Les pousses hivernales des chimonobambusa pointent.

Etymologiquement, chimonobambusa veut dire bambou d'hiver. Les pousses de ce genre commencent à pointer en automne et finissent leur croissance en hiver. Les branches ne sortent généralement qu'au printemps suivant.
Cette particularité rend le genre très sensible aux gelées. Les jeunes chaumes de quelques semaines ne sont pas ou peu lignifiés et résiste mal au froid. Leur destruction entraîne une nouvelle levée au printemps à partir de réserve diminuée par la production hivernale.
La conséquence est sans appel. Dans les régions froides, le genre chimonobambusa atteint rarement sa taille limite.

19/05/2006

Floraison d'un phyllostachys aureosulcata 'spectabilis'.

Broyat frais de bambouUn plant de phyllostachys aureosulcata 'spectabilis' est actuellement en floraison partielle. Bouturé il y a trois ans à partir d'une souche aux caractéristiques typiques du 'spectabilis' (jaune avec sulcus vert), ce plant à évolué en ne produisant plus que des pousses entièrement jaunes, peut-être à la suite d'une mutation vers 'aureocaulis'.
Cette floraison intervient bien plus tard que celle du sasa palmata, ce qui m'aurait permis de faire un essai d'hybridation.
Quelques mois plus tard, sur des centaines de fleurs, aucune n'a produit de graines.

16/04/2006

Nettoyage de printemps.

Après un été sec suivi d'un hiver avec deux jours distincts de fort gel, l'heure est au constat. Le manque d'eau a empêché un bon nombre de chaumes de pousser normalement. Les variétés tardives n'ont pas eu le temps de s'aoûter. Les dizaines de moineaux qui nichent dans les frondaisons chaque nuit ont brisé les branches naissantes.

Broyat frais de bambou

L'hiver qui vient de se terminer a achevé un certain nombre de chaumes âgés et grillé le feuillage de ceux trop exposés. Par bonheur, je constate qu'après la chute du feuillage, un bon nombre de bourgeons se gonflent actuellement et éclatent doucement. Le feuillage se renouvelle.

C'est donc le moment de faire le ménage. J'ai coupé entre 300 et 350 chaumes pour éclaircir mes massifs. Les desséchés, les vilains, les indisciplinés et ceux dont le diamètre s'écartait trop du diamètre moyen d'un même massif. Cet éclaircissement a bien des avantages que nous exposerons ultérieurement.

Broyat frais de bambou

Cette précieuse matière n'a pas été perdue. J'ai, d'une part, prélevé les chaumes les plus beaux et d'une autre, broyé l'ensemble restant. Les centaines de chaumes ont été réduits en une quinzaine de brouettes de jardin.

Après un pic de température à 60-70 °C, les vers de terre entreront en action. Je rajoute une ou deux fois dans l'année, le produit d'une tonte.
Ce compost très aéré, constitué de parties très fines à très grossières (sous la forme de morceaux mal dégradés), servira de base au substrat de rempotage en mélange avec du sable. Sa consistance, sa couleur et son odeur rappellent l'humus des forêts. Il retiendra l'eau sans excès et laissera respirer les rhizomes. De plus il continuera a se dégrader lentement, libérant ses sels minéraux.
Il sera également épandu aux pieds des massifs. Les bambous, ainsi transformés, continueront à participer à la prospérité de la communauté à laquelle ils appartiennent (rubrique 'Description ').

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15/03/2006

Floraison d'un sasa palmata.

Spontanée ou grégaire ? Deux jeunes plants bouturés le printemps dernier connaissent une floraison. L'un totalement et l'autre partiellement. Nous sommes d'ailleurs très tôt dans l'année avant même l'apparition des nouvelles pousses.

15/01/2006

Rude hiver.

Cime de bambou de 8m déssèchée par le vent froid d'hiverDans l'ensemble, l'hiver n'a pas été trop froid. Cependant deux nuits ont été particulièrement rudes avec des gelées de l'ordre de -20 °C.
Le plus dur pour les bambous a sans doute été le vent qui soufflait simultanément, rabaissant la température.

Les cimes les plus hautes des phyllostachys bambusoides et cultivars ont été grillées, ainsi que plus bas, le feuillage des phyllostachys nigra et des phyllostachys aurea et cultivars. Certains phyllostachys pubescens y sont restés
Seuls les bambous bien à l'abri ont été épargnés.

Pas de problèmes à relever chez les phyllostachys viridis, les pseudosasa japonica ainsi que curieusement pour un certain nombre de plants en pot, rassemblés le long d'un mur abrité.

23/10/2005

Début des aménagements hivernaux.

Après l’exubérance de l’été, pendant laquelle les bambous se sont disputé une place au soleil, vient une période de préparatifs en perspective de l’hiver.

Au programme, ratissage des feuilles tombées dans les allées afin de les épandre au pied des chaumes (en complétant si besoin avec de la paille ou des feuilles mortes d'autres arbres), arrangement manuel des nouveaux chaumes indisciplinés ayant poussé de travers dans les bosquets existant et taille éventuelle des branches basses gênantes pour le passage.
L'intérêt de redresser certains chaumes évite que sous la neige, ils ne ploient plus facilement, entraînant d'autres chaumes avec eux jusqu'à terre pour finalement écraser tout un bosquet.

Les petits bosquets, après avoir été redisciplinés, peuvent être encerclés par une corde afin de regrouper tous les chaumes et les rendre solidaires.

Il est toujours plus facile de commencer ce travail durant les derniers beaux jours de l'année plutôt que sous la pluie.

26/06/2005

Enfin les plus grosses.

Jeune pousse de phyllostachys viridis sulfureaJeune pousse de phyllostachys bambusoidesCe sont les plus grosses pousses de ma bambusaie. Les phyllostachys viridis sulfurea et les phyllostachys bambusoides.

D'une manière générale ces deux bambous (dans différents cultivars) sont ceux qui pousseront les plus haut et plus gros chez un particulier sans entretien particulier. Il serait plus juste de rajouter phyllostachys vivax à la liste.

01/06/2005

Attaque des araignées rouges (tétranyques tisserands).

Feuilles infestées de parasitesComme tous les ans, avec les fortes chaleurs se développent les tétranyques tisserands. Il n'y a pas de solution à part traiter.

Cette année j'ai choisi la lutte biologique avec l'introduction du prédateur naturel de l'araignée rouge, le phytoseiulus permisilis.

L'araignée rouge nuit à l'esthétique de la plante en décolorant les feuilles. Elle tisse de petites toiles sous les feuilles, s'y installe et pompe la sève. En général elle parvient à faire mourir les plantes d'appartement.

15/05/2005

Les pousses suivantes apparraissent.

Jeune pousse de phyllostachys nigraJeune pousse de hibanobambusa tranquillans shiroshimaJeune pousse de phyllostachys vivax aureocaulisAprès les très précoces phyllostachys pubescens et phyllostachys aureosulcata pointant déjà en avril, c'est au tour des phyllostachys nigra de pointer à la surface, les variétés boryana et henonis en font de même. 

La seconde photo présente la coloration des pousses de hibanobambusa tranquillans shiroshima, qui vaut celle de son feuillage.

La dernière photo montre la très étonnante pousse de phyllostachys vivax aureocaulis.

25/04/2005

Enfin les premières pousses en pleine terre.

Jeune pousse de phyllostachys aureosulcata spectabilisJeune pousse de phyllostachys pubescensLa neige de la semaine précédente a fondu en deux jours à peine sous l'action d'une température clémente et de la pluie.

Dans mon jardin, les bambous les plus précoces sont les phyllostachys pubescens et les phyllostachys aureosulcata.

18/04/2005

Très fortes chutes de neige.

Le week-end du 16 et du 17/04/05 a été particulièrement destructeur pour les bosquets de bambou dans notre région (Grenoble). Une neige très lourde et dense est tombée deux jours de suite courbant et brisant de nombreux chaumes.
Je venais de finir de couper tous mes vieux chaumes et de mettre une bonne couche de compost de fumier de cheval. Il m'a fallu en couper d'autres parmi les beaux spécimens que j'avais sélectionnés pour leur beauté.

Chaumes pliés sous la neigeLa photo représente un bosquet de phyllostachys bambousoides castillonis et castilloni-inversa de 7-8 m de haut. Les cimes de ses chaumes sont plaquées au sol et écrasées sous une bonne couche de neige.

Les jeunes pousses dans les pots ont pour la plupart été pliées.