Le genre phyllostachys

C'est le genre le plus répandu en France (et en Europe) et pour cause, ses origines sont principalement chinoises, sous des latitudes aux climats tempérés. Ces bambous connaissent une saison froide plus marquée et sont donc, malgré nos hivers souvent rigoureux, adaptés à une culture locale. Il est cependant rare de reproduire les dimensions atteintes par ces bambous dans leur milieu naturel, car la pluviométrie et l'ensoleillement sont moindres. Dans le Sud de la France, là où le soleil et la chaleur ne font pas défaut, il est possible, avec le concours d'une irrigation, d'obtenir d'énormes spécimens, quelques fois plus grands que dans leurs contrées d'origines.

Les chaumes des phyllostachys différent de ceux des autres genres par le sulcus (sillon internodal) qu'ils présentent. Ces sillons sont les empreintes laissées par les bourgeons de jeunes branches qui se développent en même temps que les entre-noeuds s'allongent. A ce stade, les chaumes ne sont pas encore lignifiés et suffisamment tendres pour conserver les formes qu'on leur imprime.
A leur base, les chaumes sont souvent circulaires et ne présentent pas de sulcus (et pas de branches). D'autres fois, ces derniers rivalisent d'originalité de forme, de texture et de couleur. Le très commun phyllostachys aurea (bambou du royaume des fées), mais qui n'en reste pas moins une pièce de choix pour tous les amateurs en raison de ses entre-noeuds cours, annelés et mal empilés, est l'exemple sans doute le plus représentatif. Il existe des chaumes striés, bosselés, en zigzag, duveteux, rugueux ou complètement lisses, souvent déclinés en plusieurs couleurs.

Les branches sont au nombre de trois par noeud, alternativement à droite et à gauche (souvent 2 pour les plus basses).

Les phyllostachys sont traçants, plus ou moins envahissants selon les espèces.
En général, les plus petits sont les plus envahissants (ou colonisants), leurs rhizomes, plus nombreux et plus fins, sont plus aptes à s'enfoncer sous terre et à s'immiscer dans les anfractuosités.
Les rhizomes des géants, plus gros, ondulent proches de la surface et ne s'enfoncent pas. Sur les territoires non conquis, ils avancent, jouant avec le sol comme un serpent de mer le ferait avec la surface de l'eau. Quelquefois, ils vont par deux et ne se séparent pas. Leur apparence paraît animale tant leur propension à se développer semble animée d'instinct. Au contact étroit des géants, on est tenté de parler d'élevage de bambou plutôt que de culture.

Les phyllostachys se multiplient principalement par bouturage de rhizome. La division de motte est également possible ou le prélèvement de motte, pour les petites variétés.

Voici les espèces de phyllostachys en ma possession, que je suis en mesure de vous présenter...

Phyllostachys aurea

Phyllostachys aureosulcata

Phyllostachys bambusoides

Phyllostachys bissetii

Phyllostachys decora

Phyllostachys dulcis

Phyllostachys heteroclada

Phyllostachys humilis

Phyllostachys nigra

Phyllostachys nuda

Phyllostachys pubescens

Phyllostachys praecox

Phyllostachys rubromarginata

Phyllostachys viridiglaucescens

Phyllostachys viridis

Phyllostachys vivax